Maëlig Georgelin et deux des produits envoyés au Japon : les îlots de Saint-Cado et les bonbons Tempête. | OUEST FRANCE
Les produits du Petit Prince, basé à Pluvigner (Morbihan), étaient exposés dans les salons du chocolat japonais entre le 20 janvier et le 14 février 2021
Les pavés de Saint-Goustan, les îlots de Saint-Cado ou encore les petits menhirs de Carnac, ces spécialités qui mettent à l’honneur le Morbihan peuvent maintenant être dégustées… au Japon. Une expérience au-delà des rêves
que relate Maëlig Georgelin, cogérant avec sa sœur Émeline de la pâtisserie Au Petit Prince, basée à Pluvigner (Morbihan).
Du salon de Paris…
C’est lors de son premier salon du chocolat à Paris, en octobre 2019, que Maëlig Georgelin rencontre des Japonais qui lui proposent de vendre ses chocolats dans leur pays. Ils ont aimé l’originalité de mes produits
, raconte le pâtissier. C’est aussi sa proximité avec le chef Henri Leroux, l’un des premiers Français à s’être exporté au Japon, qui a rassuré les partenaires japonais sur le gage de qualité
du Petit Prince.
C’était déjà un rêve d’amener mes collaborateurs à Paris, mais on ne s’attendait à rien d’autre
, se souvient Maëlig. Déjà une aventure
pour l’entreprise, qui ne faisait pourtant que commencer.
… à celui de Tokyo
Après plus d’un an d’organisation, la chocolaterie pluvignoise a donc été sélectionnée pour participer aux salons de l’entreprise japonaise Isetan. Pour Maëlig Georgelin, c’est une fierté d’être retenu en tant que producteur de province aux côtés de Meilleurs ouvriers de France (Mof) et de chocolatiers de grandes villes.
Le stand du Petit Prince dans un des salons japonais, partagé sur Instagram. | OUEST-FRANCE
Les salons ont eu lieu à Tokyo et dans six autres villes du Japon, du 20 janvier au 14 février 2021, à l’occasion de la Saint-Valentin. Introduite par des fabricants de chocolat au milieu du XXe siècle, elle se fête aussi au Japon. D’ailleurs, historiquement c’était aux femmes d’offrir du chocolat aux hommes
, explique Maëlig.
La production a été un véritable défi
pour l’équipe du Petit Prince qui n’avait jamais eu une telle commande : 600 kg de chocolat à envoyer juste après les fêtes de fin d’année qui ont été fructueuses.
« On a montré qu’on savait faire »
Dans les cuisines du Petit Prince, une employée partage fièrement avec ses collègues des publications de Japonais sur les réseaux sociaux en compagnie des chocolats de l’entreprise. Pour Maëlig Georgelin, si on est au Japon aujourd’hui, c’est que tout le monde est compétent. C’est le travail de toute l’équipe qui est récompensé.
Ils seront normalement à nouveau partenaires pour l’année prochaine, et cette fois le chef pâtissier espère pouvoir sillonner le Japon. Il envisage peut-être même d’essayer d’autres salons en Asie. Quand on a créé l’entreprise il y a douze ans, l’international semblait inaccessible. Maintenant, on traduit notre site internet en anglais et on développe une stratégie pour l’international. Si une opportunité se présente, on la saisira mais on va y aller tranquillement. On a montré qu’on savait faire, c’est le principal.
Au Petit Prince recrute
Outre l’international, les projets de la pâtisserie sont nombreux sur le territoire local. Dans un mois, les travaux d’agrandissement du laboratoire de Pluvigner démarrent. Maëlig Georgelin prévoit 400 m² supplémentaires avec l’installation d’un magasin sur place. Avec en plus la récente ouverture d’une boutique-salon de thé à Belz, l’équipe du Petit Prince a besoin de bras supplémentaires. On recrute en priorité des boulangers à Carnac, des cuisiniers à Belz et des livreurs à Pluvigner
, détaille le gérant.
Candidatures par mail à contact@aupetitprince.fr