Maëlig Georgelin multiplie les projets pour son entreprise Au Petit Prince, installée à Pluvigner (Morbihan). Le confinement a même donné un coup d’accélérateur à certains, comme la boutique en ligne.
Nouvelles boutiques, agrandissement du laboratoire, site marchand, embauches… L’entreprise de pâtisserie chocolaterie Au Petit Prince, basée à Pluvigner (Morbihan) poursuit son ascension en misant sur le local.
On étend notre maillage local.
C’est ainsi que le chocolatier et chef pâtissier Maëlig Georgelin, gérant d’Au Petit Prince, lancé avec sa sœur Émeline en 2009, décrit l’évolution de leur entreprise.
Plutôt que de s’installer à Vannes, Lorient ou Rennes, il ouvre deux nouvelles boutiques à Belz et à Locoal-Mendon. On préfère s’installer dans de plus petites villes
, justifie Maëlig Georgelin, déjà présent à Baud, Auray, Carnac et Étel – qui va déménager. Pas par manque d’ambition, au contraire. Mais pour rester dans le même esprit qu’aux débuts de la marque : faire du local.
« On mène beaucoup de projets de front »
Tant au niveau des produits – sauf pour le chocolat qui vient du monde entier, tout ce qu’on peut acheter en Bretagne, on l’achète en Bretagne
– qu’en termes de compétences. On recrute local
, insiste le chef d’entreprise qui a vu le nombre de ses salariés passer de 4 en 2009, à 35 aujourd’hui, avec de récentes embauches. Des postes de chocolatier et de boulanger sont encore à pourvoir. On veut être un acteur économique et dynamique pour les villes où on s’installe
, ajoute encore Maëlig Georgelin.
D’où un déplacement de la boutique d’Étel – après onze ans et demi d’ouverture – vers Belz, dans les locaux de la boulangerie historique Bertic. C’est un honneur de s’installer dans cette institution.
Après des travaux qui commenceront en octobre, la boutique de 100 m² accueillera dans un cadre chic
, comme celle de Carnac, prise en modèle de référence, un espace salon de thé, de la boulangerie avec une gamme de pains spéciaux faits à partir de farines issues de blés bretons, de la pâtisserie, des chocolats et du snacking. On a recruté Erwann Kerjouan qui était sous-chef à Terre Mer, le restaurant étoilé d’Auray, pour s’en occuper. Il avait fait son apprentissage avec nous, il y a dix ans.
Quant à la boutique de Locoal-Mendon – un autre magasin de la famille Bertic – plus petite, elle sera, à terme, agrandie pour ressembler aussi à celle de Carnac. Le pain sera fabriqué à Belz et amené à Locoal-Mendon
, ajoute Maëlig Georgelin.
De telles annonces détonnent dans ce contexte post-confinement et épidémie de coronavirus. Mais le chef d’entreprise ne regarde pas en arrière. Bien sûr on ne rattrapera pas ce qui a été perdu, surtout avec la période de Pâques. Mais on a mis à profit la période du confinement pour avancer et pour être le meilleur possible à la reprise. On mène beaucoup de projets de front, on a toujours fonctionné comme ça.
Livraison à domicile et boutique en ligne
Des services comme la livraison à domicile vont perdurer, la boutique en ligne – une décision accélérée par le confinement
va s’étoffer (on y retrouvera les vidéos des recettes réalisées en direct sur les réseaux sociaux depuis le confinement et qui ont lieu désormais une fois par mois – la prochaine sera la 12 juillet), de nouveaux produits (des wedding cakes, une nouvelle carte de pâtisseries d’été, de biscuits – les Petits sucrés) ont été imaginés, ou encore une gamme de bonbons au chocolat, JÔA, à destination des boulangers. C’est à l’opposé de ce que font les industriels. La marque va rayonner dans seize départements, jusqu’en Dordogne, à partir du mois de septembre.
Jusqu’en Arabie Saoudite
Enfin, pour stocker davantage et suivre le développement prévu à l’international (déjà réalisé pour l’Arabie Saoudite, en discussion pour le Japon), un agrandissement du laboratoire de Pluvigner, construit en 2018, est sur les rails. Une boutique s’y ajoutera, courant 2021, et occasionnera une dizaine d’embauches supplémentaires.